Projection Salée #40 : Au cœur de l’océan

Pitch : En 1820, le commerce de l’huile de baleine est bientôt à son apogée. À bord du navire « l’Essex », des pêcheurs américains croisent la route d’un cachalot géant et déterminé à défendre les siens. Une lutte à mort s’engage entre les marins et le mythique cétacé.

Avis : Ron Howard est un réalisateur très irrégulier. « Apollo 13 » et « Un homme d’exception  » sont des films formidables, « Da Vinci Code », je n’ai pas compris. Alors j’ai abordé cet opus salé du réalisateur américain avec des moufles sur mes pagaies. Résultat surprenant, j’ai bien aimé. Et je veux vous le faire partager avec quand même quelques réserves.

Ce film d’aventures est l’adaptation du livre de Nathaniel Philbrick publié en 2000. Il retraçait l’histoire vraie du naufrage de l’Essex qui a inspiré Hermann Melville pour écrire son best-seller mondial Moby Dick en 1851. « Au cœur de l’océan », ce sont presque deux films en un et j’ai bien accroché la seconde partie de ce film qui nous fait dériver avec ses personnages aux grès des attaques de la bête. L’angoisse y est palpable, la survie est assez réaliste et bien mise en scène, bien que je n’aie jamais dérivé pendant plusieurs mois dans un canot de survie. Aussi, la dentition éclatante des acteurs hollywoodiens est moins visible et leur amaigrissement réel joue pour la véracité des scènes.

La première partie du film est une bonne manière d’approcher ce que représentait la vie des marins à cette époque. Ron Howard met en lumière, le commerce et le massacre que constituait la chasse industrielle à la baleine mise en échec par l’arrivée du pétrole. Ce n’est pas souvent que l’on peut être reconnaissant envers le pétrole et ses dérivés, mais l’essor de son exploitation a certainement sauvé les populations de baleines à l’époque où leurs huiles éclairaient les villes du monde. C’est un film d’action parfois tournée en mer et parfois tournée en bassin et le mélange des deux ne se ressent pas trop, les cascades et les scènes d’actions y sont bien menées.

Si tout comme moi, vous n’êtes pas très sensible au jeu d’acteur de Chris Hewsworth (Thor), venez voir la prestation de Cillian Murphy (Le vent se lève, Peaky Blinders), de Brendan Gleeson (Harry Potter, Gangs of New York) ou du tout jeune Tom Holland (Spiderman), ils se donnent à fond. Quant au cachalot géant à la peau blanche, je dois dire que les effets spéciaux qui le constitue sont assez bluffant. Voilà donc un blockbuster américain qui mérite un grand écran pour l’apprécier. Venez !

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